Ghazel
En automne les feuilles s’envolent, Une cigale – sous un chevron, Aux fenêtres pleure le vent, En frappant des doigts tremblants. Toi, assise auprès du feu, Le doux sommeil tu l’attends. Tu tressailles ? De quel beau rêve ? À l’entrée - des pas… Tiens ! C’est ton bien aimé qui vient T’embrasser ; devant tes yeux Mettre un miroir pour que Tu puisses mieux te voir Sourire merveilleusement.
Son Excellence, le fils du prince
Son Excellence, le fils du prince Porte l’étoile avec fierté ; On sait comme il l’a gagnée, Le vaurien, son Excellence : Devant le Russe – tête baissée, Devant le Turc – pipe allumée ; Et, au lieu d’une corde au cou Qu’il méritait pour une fois, Une cocarde on lui donna Car sa femme – chienne en chaleur – Servit tout un régiment De tirailleurs. En vain de ton arrogance Enfonces-tu le canapé ; Tu crois que le monde t’admire Quand tu longes la chaussée.
[...]
Chez les autres la médaille Ou l’étoile c’est une honneur Mais quels mérites aurait-il Son excellence, le vaurien ? Toute sa vie n’est qu’une carte Pipée, et nous savons bien Ce que vaut sur sa poitrine Ce fer-blanc dont il est fier.
1873
TRADUCERE: Paula Romanescu
 Din volumul: Vreme trece, vreme vine / Passe le temps, vient le temps! Editura Tiparg, Pitesti, 2020
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